L’huile et l’encre se mélangent de la plus belle des façons à travers ces étonnants clichés colorés

L’huile et l’encre se mélangent de la plus belle des façons à travers ces étonnants clichés colorés

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Andréa Simoes, 6 octobre 2013

Dans sa série de photographies intitulée « Dropping », un artiste joue avec de l’encre et de l’huile pour que les liquides s’entremêlent de façon harmonieuse. Laissez-vous séduire par le résultat surréaliste de ces 10 clichés saisis au parfait instant.

Lorsqu’il s’agit de saisir des clichés à grande vitesse, vous seriez surpris de ne trouver que très peu d’artistes dans le monde pouvant égaler l’illustrateur italien Alberto Seveso. Sur sa page, vous pouvez découvrir bon nombre de ses projets qui mêlent brillamment des portraits et de l’encre.

Dans sa série de photographies intitulée « Dropping » l’artiste évite d’utiliser l’eau et opte plutôt pour de l’huile. Pour créer ces photos, Alberto Seveso fait tomber un mélange de plusieurs encres dans un récipient contenant de l’huile. Il photographie ensuite la chute et le moment où la goutte plonge dans un récipient rempli d’eau. Le résultat final donne des gouttelettes d’encres éthérées qui semblent défier la gravité en pointant vers le ciel… Alors que ce qu’on voit autour n’est pas de l’air mais bien de l’eau !

Les photographies subliment d’une très belle façon l’association de l’huile et des encres colorées. On aime particulièrement le mélange des couleurs et les différents dégradés du liquide. D’ailleurs, on croirait presque que le rendu a été réalisé à l’aide d’un logiciel, on a eu un doute, mais il n’en est rien ! Auriez-vous imaginé que ces deux liquides très différents pouvaient donner des clichés aussi impressionnants ?

 

 

♥♥ Les idées lumineuses des créateurs ne cessent de

m’étonner.la dernière photo ci-dessus me fait penser

aux flammes d’un feu de bois.:

 

L’encre et l’huile donne raison à Paul ELUARD  qui

prétend que la terre est bleue comme une orange, ici il

s’agit du feu qui est bleue comme une orange !

 

Dans ces clichés , je distingue encore un homard qui a

gardé sa couleur rouge, des tulipes, un hyppocampe

(poisson marin à la tête chevaline) etc…. et vous  que

voyez-vous dans ses graphismes  ???? ♥♥

 

 

La terre est bleue

La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.

Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.

Paul Eluard, L’amour la poésie, 1929

 

 

Jean-Luc donne sa version du poème surréaliste de Paul Eluard

 

Ce poème très connu d’Éluard entrecroise plusieurs thèmes :
- la célébration de la beauté de la Terre qui se confond avec celle de la femme,
- la Terre est perçue comme source de tous les dynamismes, elle a la vitalité de l’amour,
- la Terre associée au Soleil, en des amours cosmiques, fait la joie du poète ; note particulièrement le rôle de la lumière… Il y a sans doute une reprise du thème apollinien, le soleil étant le dieu de l’amour et de la poésie…
- enfin, le plus important : la création d’un langage nouveau par des associations surprenantes qui vient renouveler notre regard et révéler la vérité poétique (assez éloignée des énoncés conventionnels).  Le surréalisme entend affaiblir la rationalité en recourant systématiquement aux associations d’idées, cultive les connotations souterraines au détriment des dénotations. C’est ainsi qu’il faut comprendre
« Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter »
Ce poème peut donc se lire comme un art poétique : l’énoncé d’un projet artistique concernant la poésie en même temps que des exemples de sa mise en œuvre.
Le premier vers,, « La terre est bleue comme une orange », est à ce titre symptomatique de cette poétique tout comme « Les guêpes fleurissent vert ». Les couleurs sont attribuées de manière elliptique, ce qui crée un choc esthétique : la Terre, telle qu’on peut la contempler depuis l’espace, est en effet la planète bleue, elle présente aussi un relief de peau d’orange. Mais tout se télescope dans la formulation synthétique et provocante d’Éluard. Le surréalisme a aimé bousculer les assurances bourgeoises et ses certitudes réalistes.